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Le Gin-Tonic : un classique à redécouvrir

Le gin-tonic, ce classique de 5 à 7 de bureau revenu en force au début 2017, est plus populaire que jamais. Avec plus d’une soixantaine de gins québécois vendus à la SAQ et des centaines de sirops de tonic ou d’eaux toniques vendues en épicerie, on peut dire que c’est un peu devenu notre « drink » national.
 
Brève histoire du gin-tonic
 
À l’origine, le tonic était une infusion d’écorce de quinquina dans de l’eau. Cette boisson servait à prévenir la malaria ou était tout simplement utilisée comme digestif. Dans les années 1850, on décida d’utiliser de l’eau gazeuse pour augmenter l’effet du digestif. Pendant le régime colonial britannique en Inde, les soldats devaient boire de l’eau tonique pour se protéger de la malaria. Dans ce temps-là, le tonic était beaucoup plus amer que notre petit Canada Dry et, pour le rendre plus digeste, les soldats y ajoutaient un peu de sucre et de gin. C’était la première version du gin-tonic. Le cocktail connut un grand succès dans les années folles et se fana par la suite dû au mauvais mélange de gin industriel et de tonic bon marché dans les boîtes de nuit.
 
Comme vous avez pu le constater, les clubs ont moins la cote ces jours-ci et les gens ont recommencé à s’intéresser davantage à ce qu’ils boivent. On préfère boire moins, mais boire mieux.
 
Pas de gin-tonic sans gin
 
Le gin-tonic connut un énorme succès au Québec, car il suit la tendance du marché des spiritueux québécois. Et le spiritueux le plus populaire est le gin. Mais pourquoi le gin ? Le marché des spiritueux au Québec étant assez nouveau, il est plus simple pour les nouveaux microdistillateurs de produire du gin afin d’en faire un profit. En effet, le gin est un assemblage d’alcool neutre et d’aromates. On peut produire du gin en quelques jours seulement sans faire vieillir le produit en barils. Il y a aussi des règles strictes qui font en sorte qu’il est difficile et très coûteux de produire d’autres types de spiritueux. Un producteur qui ne peut pas produire tous ses ingrédients lui-même, comme les grains par exemple, doit avoir un permis industriel pour produire un spiritueux de A à Z. Le permis industriel est largement plus coûteux que le permis d’artisan et en freine plusieurs qui ne veulent pas nécessairement se bâtir un champ de canne à sucre pour faire du rhum. Plusieurs préfèrent acheter de l’alcool en gros et l’assembler avec des aromates pour faire du gin.
 
En espérant que cette petite histoire vous donnera la cote dans votre prochain party de bureau.

Benjamin Paquet