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La gang de L’Affaire est Ketchup : le début de la révolution de la restauration à Québec

« Avant, la restauration à Québec était un peu archaïque. Il y avait beaucoup de bonnes tables gastronomiques et beaucoup des “trappes à touristes”, mais rien d’autre. L’Affaire est ketchup est venu tout casser ! En évoluant comme ça, le marché de la restauration a permis l’apparition d’endroits où on pouvait très bien manger et très bien boire, sans jugement, sans se faire avoir, à un prix raisonnable et dans une ambiance toujours le fun, » explique avec enthousiasme Olivier Thibault-Allard.

Au départ, ce portrait devait être sur le restaurateur François Jobin. Puis s’est ajouté Olivier Lescelleur Saint-Cyr « puisque tout s’est fait avec lui et ça ne fait pas de sens sans lui. » Puis se sont ajoutés Benoît Fortin-Lyonnais, « parce qu’on n’y serait jamais arrivés sans lui. » Puis se sont encore ajoutés Olivier Thibault-Allard, Marc-André Chénard, Benoît Poliquin et Baptiste Creveuil ; « parce que notre histoire, elle ne peut pas être racontée sans eux ; ils font partie de l’ADN de tout ce qui s’est passé pour arriver à l’histoire de nos restos aujourd’hui. » Et comme cette entrevue, les restaurants L’Affaire est Ketchup, Le Patente et Machin, le Kraken Cru, L’Albacore et le Ket’chose sont comme un gros party de cuisine. Ces restaurants sont cinq des meilleures tables de la ville de Québec et surtout cinq restos qui ont fait bouger les choses dans le milieu de l’hospitalité de la capitale québécoise. Portrait de gars hors du commun.

« L’Affaire est ketchup »

Olivier L. était gérant d’une fromagerie et faisait du 9 à 5 — « j’ai essayé une vie plus corpo, ça n’a pas duré longtemps et ça ne s’est pas trop bien passé pour moi ! » (Rires). François et Olivier se rencontrent et ont l’idée d’ouvrir ensemble un resto. « Un jour, on est tombés sur ce local à louer. » Le dynamique duo ouvre donc, avec peu de moyens et beaucoup de bonne volonté. « Tout le décor de l’Affaire est ketchup vient de mon appart, » raconte Olivier L.

« Dans les années 90, le quartier de Québec où s’installe L’Affaire est Ketchup était vraiment trash ! Pendant la guerre des motards, un gars s’est fait tirer à cette table en mangeant son steak au poivre — c’est la table 4 maintenant. Y’a aussi une voiture piégée qui a explosé juste en face ! » raconte en riant Olivier T. Comme vous vous en doutez, les choses ont bien changé. Le quartier est maintenant gentrifié et est rapidement devenu un des plus populaires dans la capitale québécoise en partie grâce aux restaurants de cette troupe de jeunes gens.

Dès l’ouverture de l’Affaire est Ketchup, le petit resto reçoit une couverture médiatique impressionnante et les deux amis ouvrent rapidement quatre midis et cinq soirs. L’adresse sort en effet de ce que Québec offre traditionnellement : on y trouve un décor rustique et humble, d’excellentes assiettes, un service amical et une ambiance festive.

« Dès le début, on a été très chanceux ; on a eu la sympathie des autres restos de Québec. Le Clocher Penché, le restaurant Lapin Sauté, le Saint-Amour, le Panache ; ils renvoyaient toujours les clients qu’ils avaient en trop. Les gars de vin et des autres restos nous référaient aussi. Ils étaient super. Il y a une volonté à Québec pour que les restaurants marchent ; personne ne se bat ici, c’est vraiment un petit monde et tout le monde veut que ça fonctionne. La compétition est très saine ; on essaie tous que ce soit meilleur. On va manger dans d’autres restaurants et c’est jamais pour juger les autres, c’est plus pour faire la fête ! Tout le monde travaille en même temps, on travaille pour que ça avance, pas pour que ça recule. »



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