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Ces restaurants qui ferment 3 jours par semaine : pour ou contre ?

Dans le milieu de la restauration, la concurrence est féroce, l’offre plus diversifiée que jamais et la main d’œuvre très changeante. Pour s’assurer d’être rentables, plusieurs restaurants, souvent gastronomiques ou culinairement créatifs, choisissent de fermer une, deux, voire trois jours par semaine. Ce qui offusque parfois celui ou celle qui se cogne le nez à la porte, surtout s’il ou elle est plutôt habitué·e·s aux horaires 7 jours sur 7 des chaînes de restaurants de type familial. Pour mieux comprendre le choix des uns et des autres, voici une liste des pour et des contre de fermer trois jours par semaine.
 
CONTRE
 
1.    Perdre des client·e·s
Effectivement, celles et ceux qui se butent à une porte fermée devront satisfaire leur faim ailleurs, et comme ce n’est pas le choix qui manque et que plusieurs ne seront que de passage, il se peut fort bien qu’ils et elles ne reviennent jamais.
 
2.    Nuire à la réputation du restaurant
Si les horaires d’ouverture et le succès du restaurant, son ambiance déjantée le jeudi soir, par exemple, ne sont pas mises en évidence sur le site web et les réseaux sociaux de l’entreprise comme sur sa vitrine, il peut arriver qu’à force de passer devant un restaurant vide aux lumières éteintes, le public en vienne à croire que le restaurant ne fonctionne pas bien, que la nourriture y est ordinaire ou le service mauvais.
 
3.    Perdre des employé·e·s qui souhaiteraient faire plus d’heures
Bien que plusieurs employé·e·s se réjouiront de leurs fins de semaine de trois jours, d’autres pourraient décider de quitter parce que le nombre d’heures qui leur est offert est insuffisant pour répondre à leurs besoins.
 
4.    Plus de gestion au niveau des stocks
Alors qu’un restaurant qui ouvre tous les jours peut utiliser les baguettes de pain de la veille pour faire des croûtons et surveiller ses stocks de nourriture sur une base quotidienne, celui qui ferme trois jours par semaine devra mettre en place davantage de mesures pour bien gérer ses stocks et congeler, par exemple, ce qui aurait risqué de périmer en l’absence des cuisinier·ère·s.
 
POUR
 
1.    Travailler moins, travailler plus
Une foule d’études le démontrent, travailler moins encouragerait les salarié·e·s à travailler plus, c’est-à-dire plus efficacement et avec plus d’enthousiasme. Des semaines de 4 jours au lieu de 5 donneraient de meilleurs résultats au niveau de la quantité de tâches accomplies et de la qualité du rendement.
 
2.    Renforcer sa clientèle cible
En ouvrant uniquement aux heures d’ouverture privilégiées par sa clientèle cible, le restaurant renforce son image de marque et envoie un message clair quant à la communauté à laquelle il s’identifie entre fêtards, lève-tôts, étudiant·e·s, touristes ou travailleur·euse·s.
 
3.    Réduire les pertes
Ouvrir seulement dans les périodes où un minimum d’achalandage est prévu permet au restaurant de réduire les pertes et d’éviter de préparer des aliments inutilement en cuisine.
 
4.    Sauver des frais
Chaque journée de fermeture permettra à l’établissement de sauver les frais en électricité et en main d’œuvre qu’il aurait dû payer pour une salle vide.

Marilyne Busque-Dubois

Diplômée au baccalauréat en littérature, rédactrice, réviseure et traductrice pour une foule d’entreprises variées, Marilyne Busque-Dubois est aussi poète, dramaturge et animatrice d’ateliers de création littéraire dans les régions de Québec et de Charlevoix. Avant de se lancer à temps plein dans l’écriture, l’auteure a travaillé plus de huit ans dans différents établissements en tant que serveuse et se fait aujourd’hui un plaisir de retourner fouiller dans cet univers pour le blogue d’Hotelleriejobs.com.