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Le syndrome du sauveur : comment reconnaitre ce type de personne

Photo de Sue Carroll sur Unsplash
Photo de Sue Carroll sur Unsplash

Dans les milieux de travail, il y a plusieurs types de personnalité. Évidemment, il y en a des plus difficiles que d’autres. Il faut apprendre à composer avec chacune d’entre elles. Il est donc important de savoir les reconnaitre dans le but de rendre le climat plus agréable au sein de l’organisation.

 

Est-ce qu’il vous vient un visage en tête lorsqu’on parle de quelqu’un qui est comme mère Theresa ou comme un sauveur ? Une personne qui est d’une extrême gentillesse et trop altruiste ? Cette personne a peut-être le syndrome du sauveur.

 

Mais que cache cette bonté infinie ?

Pourquoi le sauveur veut-il aider l’autre à tout prix ?

 

En premier lieu, essayons de comprendre ce qu’est le syndrome du sauveur.

 

Ce syndrome n’est pas une pathologie en soi. Il peut revêtir plusieurs costumes. Il peut aller du simple service au malin besoin inconscient de voir l’autre réclamer absolument son aide.

 

Le sauveur est en fait un pervers narcissique. Ce qu’il recherche n’est pas d’aider l’autre, c’est de faire savoir qu’il a aidé autrui. Son égo est ainsi gonflé aux yeux des autres. Pour réussir à vivre ce sentiment de rehaussement d’estime, le sauveur se colle à des personnes plus fragilisées, en détresse psychologique ou malade. Il vise à combler le besoin de sécurité de ces gens.

 

Comme le sauveur recherche la reconnaissance infinie de la part des aidés, ce comportement répétitif causera le déséquilibre et rendra les relations malsaines.

 

C’est souvent fait inconsciemment par le sauveur.

 

Pourquoi le sauveur entre-t-il dans ce personnage ?

 

Le sauveur entre dans ce schéma, car il tente en fait de réparer la mauvaise opinion qu’il a de lui-même présente depuis l’enfance. Ce sont souvent des blessures émotionnelles non résolues qui engendrent ce besoin viscéral de reconnaissance absolue.

 

Si jamais le sauveur ne peut retrouver ce sentiment de gratitude envers lui, il peut être amené à vivre de grandes souffrances comme :

 

  • De la dépression
  • De l’isolement
  • De la rancœur
  • De la haine
  • De la misanthropie
  •  

Le sauveur n’admet que très rarement son trouble, car il ne se voit pas comme une personne « toxique ». Si par chance son égo n’est pas trop amplifié, il pourra entendre ce que les autres lui diront. Ce qui l’amènera probablement à demander de l’aide à un professionnel.

 

Quel type de sauveur pourriez-vous retrouver dans votre équipe ?

 

Il y a le sauveur abimé : cette personne aime aider et être reconnue abusivement dans le but de contrer la piètre estime qu’elle a d’elle-même.

 

Le sauveur empathique : il s’agit d’une personne qui craint l’abandon de manière obsessive. Sa plus grande peur : que l’autre n’est plus besoin de lui.

 

Le sauveur terrorisant : sa différence, c’est qu’il abuse du contrôle qu’il a sur l’autre autant du côté physique qu’émotionnelle.

 

Comment peut-il s’en sortir ?

 

Il est conseillé de suivre un traitement psychologique pour atténuer certains modes de fonctionnement comme l’autosabotage par exemple.  

 

Il ne doit pas arrêter d’aider les gens. Cependant, il doit le faire de manière modérée et en alignement avec ses valeurs. Comme collègue, n’hésitez pas à le lui rappeler.

 

Le sauveur doit devenir une personne complète sans attendre après le regard approbateur de l’autre.

 

Aider, c’est bien, s’aimer, c’est mieux !

Alexandra Loiselle-Goulet

Auteure, rédactrice et fondatrice d'un blogue sur la santé mentale,  Alexandra a comme passion principale : l'écriture! Elle adore participer aux festivals, de partager un bon repas dans les restos et surtout de faire des week-ends en famille partout au Québec. Créative, elle déborde d'idées et adore les partager. Bienvenue dans son univers!