Actualités et Conseils


Les nouvelles du milieu de la restauration

· Main-d'oeuvre

Maladie chronique et travail, une dure réalité

Photo de Keenan Constance sur Unsplash
Photo de Keenan Constance sur Unsplash

Il peut être très difficile de conjuguer maladie chronique et douleur constante. Pourtant, plusieurs personnes n’ont pas vraiment le choix de jongler avec cette lourde réalité. Souvent, c’est le besoin de subsistance qui oblige ces personnes à continuer de vivre cette pénible existence. Dans les entreprises, nous pouvons retrouver des individus en attentes d’un diagnostic, d’autres ayant des limitations non reconnues par les assureurs et ceux qui ont une maladie variable dans le temps. Il peut y avoir 3 types de limitations dynamiques :

 

Progressive : les capacités se détériorent au fil du temps, ce qui inclue parfois des périodes de bien-être.

Récurrente : ce sont des périodes d’au moins un mois sans douleur ou presque permettant d’en faire plus durant ce temps.

Fluctuation : le niveau de sévérité fluctue dans le temps et les limitations peuvent devenir moins limitantes durant une période.

 

Selon statistique Canada en 2019, 3,8 millions de Canadiens de plus de 15 ans auraient au moins une limitation dite dynamique.

 

Qu’est-ce qu’une maladie chronique ?

 

Selon l’OMS (l’Organisation mondiale de la Santé), une maladie chronique est une affectation de longue durée. Elle évolue et nécessite une prise en charge sur plusieurs années avec de multiples complications possibles.

 

Quelles sont les pathologies englobant la maladie chronique ?

 

Voici ici une petite liste des maladies les plus répandues :

 

  • -       Maladies cardio-neurovasculaires
  • -       Diabète
  • -       Maladie respiratoire comme l’asthme
  • -       Le cancer
  • -       La sclérose en plaques
  • -       Polyarthrite
  • -       Fibromyalgie
  • -       Les divers problèmes de santé mentale

 

Les 50 ans et plus sont les plus touchés, mais maintenant ce n’est plus chose rare de voir ce type de maladies chez les jeunes.

 

La réception du diagnostic

 

Lorsque l’employé reçoit son diagnostic, il est normal qu’il se sente désorienté. Ce choc provoquera probablement un bouleversement de son identité propre, de son relationnel ainsi que de son professionnel. Il faut désormais qu’il apprenne à vivre avec sa nouvelle réalité.

 

Pour certains, leur limitation n’aura aucune incidence sur leur travail. Le bureau deviendra un « safe space » qui les protégera du regard de pitié de leur entourage. Ils ne seront pas que leur diagnostic, mais bien un individu à part entière. C’est pourquoi plusieurs personnes décident de ne pas dévoiler leur maladie au travail.

 

Cependant, pour d’autres, selon la gravité des symptômes et l’évolution de la pathologie, ils auront beaucoup plus de difficultés à continuer comme auparavant. Ils peuvent ressentir beaucoup de douleurs, de fatigue, de difficultés physiques, motrices, cognitives ou neurologiques. Ce qui peut les invalider à plus ou moins long terme.

 

Est-ce qu’il faut absolument en parler ?

 

Il peut devenir difficile sur le long terme de cacher l’état de sa maladie. Certains salariés n’ont pas l’habitude de partager leur vie privée au bureau, ce qui les rend encore plus vulnérables. Par conséquent, le silence peut leur apparaitre comme la solution à privilégier. Cependant, la honte, la culpabilité et l’anxiété peuvent se développer lorsque des évènements confrontant leurs limitations apparaitront dans le quotidien.

Est-ce mieux de vivre ces sentiments désagréables que de dire la vérité ?

 

Seul le salarié peut y répondre, car par la loi il n’a aucune obligation de parler de son dossier médical.

 

La maladie chronique est un sujet délicat et très complexe puisque c’est une problématique individualisée.

 

C’est pourquoi les organisations doivent sécuriser leurs employés avec la mise en place d’une politique interne adaptée à ces situations délicates. L’ouverture et la capacité d’inclusion des entreprises feront une énorme différence chez ceux qui vivent avec ce lourd fardeau au quotient et permettront à chaque individu de réaliser pleinement leur potentiel malgré les difficultés.

Alexandra Loiselle-Goulet

Auteure, rédactrice et fondatrice d'un blogue sur la santé mentale,  Alexandra a comme passion principale : l'écriture! Elle adore participer aux festivals, de partager un bon repas dans les restos et surtout de faire des week-ends en famille partout au Québec. Créative, elle déborde d'idées et adore les partager. Bienvenue dans son univers!