Actualités et Conseils


Les nouvelles du milieu de la restauration

· Main-d'oeuvre

Pourquoi la génération Y est-elle en train de démissionner?

La génération Y continuera de démissionner tant que l’on sera incapable de faire le bon diagnostic et réorganiser le travail de façon à s’adapter aux modes de vies d’aujourd’hui. Beaucoup de postes sont à pouvoir dans l’hôtellerie- restauration. Mais pour y attirer les jeunes, encore faut-il comprendre ce qu’ils attendent du travail. Les professionnels du tourisme affichent de gros besoins en personnel. Mais ils sont parfois déconcertés par le comportement de leurs jeunes recrues…

Née dans les années 80, elle est réputée difficile à manager, à rester concentrée, accusée d’être instable, paresseuse même parfois, elle fait l’objet de diverses études cherchant à comprendre pourquoi elle rencontre tant de difficultés à s’intégrer en entreprise.

Ceux qui la composent disent rechercher une mission davantage qu’un travail, un mentor plutôt qu’un chef et veulent avant tout avoir de l’impact, de l’influence dans ce qu’ils font. Quitte à prendre le risque de tout abandonner s’ils ne l’obtiennent pas.

Si le mot « startup » les fait rêver reste que pour comprendre l’exode de la « génération Y » il est nécessaire de prendre en compte plusieurs aspects souvent laissés pour compte par les études faites sur le sujet.

On leur a dit qu’ils étaient spéciaux

Les nouvelles générations ont grandi en pensant qu’ils pouvaient avoir tout ce qu’ils veulent, atteindre tous les objectifs qu’ils se fixeraient.

C’est la culture de la télé, du jeu vidéo, des publicités vantant des gratifications sans fin, de la consommation comme réponse à toutes les frustrations. Ces générations ont été formatées, valorisées pour consommer toujours davantage.

Une fois arrivés dans l’entreprise, la stimulation à laquelle ils ont été habitués disparaît. Ils se rendent très vite compte qu’ils ne sont pas si spéciaux, qu’il est difficile de se voir valorisé pour ce que l’on fait. On leur demande de réaliser des choses pas toujours intéressantes, souvent rébarbatives, peu stimulantes mentalement et les promotions demandent du temps. Très loin du potentiel qu’ils avaient envisagé pour eux-mêmes.

Les réseaux sociaux et la culture de l’insuffisance

Les « millennials » sont aussi les premières générations à avoir grandi avec les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux c’est la culture des filtres sur la réalité, qu’on ajoute et magnifient les images. Mais surtout les filtres de la production et de la sélection des photos que l’on poste et qui permettent de créer une distorsion positive sur l’histoire que l’on souhaite raconter de soi même.

Ainsi, bloggers, marques, émissions culinaires et influenceurs en tous genres sont passés maîtres dans le storytelling de soi. Vantant le caractère privilégié de leur existence, ultra busy, ultra intéressante. Souhaitant à tout prix inspirer et motiver ceux qui les suivent à devenir de meilleures personnes.

Avec ces fausses bonnes intentions, ils ont frustré des générations entières, convaincues de leur insuffisance et prêtes à tout pour ne pas s’accommoder, ne pas se satisfaire, et tant pis si elles vivent désormais dans la comparaison constante. Devenues incapables d’apprécier ce qu’elles possèdent. L’entreprenariat représentant souvent pour eux la Rolex de Jacques Seguéla, 25 ans plus tôt.

En savoir plus | ge-rh.expert