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Six mythes à déboulonner sur la pénurie de main-d’œuvre


Par Emilie Pelletier et Didier Dubois

Vous constatez certainement que le sujet de la pénurie de main-d’oeuvre est devenu central au Québec. On le constate de par la multiplication des pancartes « Nous embauchons » sur les entreprises québécoises. Même si certains intellectuels qui n’ont pas mis les pieds sur le terrain depuis plusieurs années s’entêtent à dire qu’il n’y a pas vraiment de pénurie, au plus une mésadaptation entre le besoin des entreprises et les travailleurs disponibles, on doit faire le constat que pour beaucoup d’organisations le recrutement est devenu très difficile. Pour mieux comprendre les enjeux auxquels nous faisons face, voici quelques mythes que nous avons voulu déboulonner.

La pénurie de main-d’oeuvre touche surtout les grandes entreprises qui ont de grands besoins de main-d’oeuvre

FAUX. 81 % des propriétaires de PME affirment avoir de la difficulté à embaucher des employés (1). D’ailleurs, toujours selon la même étude, près d’une entreprise sur deux affirme perdre actuellement des contrats par manque d’employés. Les grandes entreprises ont un défi de volume, mais les PME elles, recrutant moins souvent, disposent de moins de ressources et d’infrastructures pour le faire.

La pénurie de main-d’oeuvre concerne surtout les emplois ultra-qualifiés

FAUX. Selon l’étude de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes, 47 % des entreprises interrogées ont de la difficulté à recruter du personnel de production (2). Effectivement, s’il y a quelques années la pénurie affectait surtout le secteur des services pour des postes avec des compétences plus spécialisées (ex. : programmeurs, fiscalistes, actuaires, etc.), aujourd’hui, le secteur manufacturier est frappé de plein fouet pour les postes techniques (ex. : soudeurs, mécaniciens, chauffeurs, etc.), mais aussi, pour les postes de journalier.

La pénurie de main-d’oeuvre devrait se résorber d’ici un à deux ans


FAUX. Alors qu’en 1966, il y avait 8,2 personnes âgées de 24-64 ans pour chaque personne de plus de 65 ans, en 2030, il y aura 2 personnes âgées de 24-64 ans pour chaque personne de plus de 65 ans (3). La pénurie actuelle de main-d’oeuvre est en effet, principalement causée par la combinaison du vieillissement de la main-d’oeuvre et de la croissance économique. Bien sûr, la transformation de l’économie dont l’apparition de nouveaux métiers et la disparition de d’autres, contribue à la désadéquation entre les besoins et la disponibilité de la main-d’oeuvre sur le marché.

Pour en savoir plus | facteurh.com