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Casse-tête et pénurie d’employés dans les restos en zone orange

Casse-tête de réservations, relance des fournisseurs, présence policière : cinq mois après la deuxième fermeture de leurs établissements, les restaurateurs en zone orange tentent de revenir en force. Mais la pénurie de main-d’œuvre reste le principal défi.

S’il ne date pas d’hier, le manque d’employés en restauration a été accentué par la pandémie et les fermetures prolongées des salles à manger. Bon nombre se sont réorientés.


Pour Sophie Marchand, copropriétaire de Chez Boulay – bistro boréal, c’est le nerf de la guerre. « C’est vraiment compliqué parce qu’on se bat avec tous les restos [de Québec]. Et on se bat aussi avec des gens qui disent : tu es dans la restauration, tu fais de l’argent. Paie-moi 20 $ de l’heure. Une fille venue pour travailler m’a dit : “Écoute, moi je fais 900 $ par mois au chômage, peux-tu me garantir plus ?” On lui a dit : “Reste chez vous”. On ne veut pas gérer ça. On veut des passionnés, qui veulent être avec nous pour les bonnes raisons, pas juste pour la paie aux deux semaines. Il y en a encore, mais malheureusement [on est beaucoup à les vouloir]. »


« Il faut que tu voles ! s’exclame à son tour le restaurateur Jean-Baptiste Morin. Est-ce que j’aime ça, moi, aller chez mon voisin où je vais souper le vendredi et lui voler son sous-chef ? Ç’a aucun bon sens. Ça brise la communauté, ça brise le tissu social. On est rendus là. »


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