Tout le monde le dit, le mal du siècle, c’est le stress. En avoir un peu, c’est tout à fait normal. C’est une réaction du corps qui fait en sorte de nous sortir d’un pétrin dangereux. Imagine, tu es dans un champ, il fait beau, rien à l’horizon. Tu te retournes, car tu entends un petit bruit et oups, tu te retrouves face à face avec un ours. Le stress dans le tapis stimulera l’adrénaline qui te poussera à sauver ta peau. Mais je vous jure, jamais vous ne rencontrerez un ours sur votre lieu de travail. Bon, à moins que vous travailliez dans un zoo ! Bref...

Seulement, de nos jours, le stress est devenu franchement trop commun. Que ce soit à la maison ou au travail, la charge mentale a tellement augmenté que pour certaines personnes, le simple stress, c’est transformé en anxiété, ce qui est malheureusement problématique.

L’anxiété de performance, qu’est-ce que c’est au juste ?

« L’anxiété de performance est une constellation de symptômes relatifs à la pression qui nous est mise et à la perception que l’on en a. Les demandes sont perçues comme exagérées par rapport à nos ressources pour y répondre », indique Jaques Forest, psychologue organisationnel et professeur-chercheur à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. »

Mais comment attrape-t-on cette maladie ?

L’anxiété de performance n’est pas un virus, c’est un problème de santé mentale qui prend racine souvent dans notre enfance.

Est-ce que vous avez eu des parents très sévères au sujet de vos notes scolaires ?

Est-ce que vous avez développé une peur irrationnelle de l’échec ?

Comment se porte votre estime de soi ?

Est-ce que vous avez déjà dit lors d’une entrevue d’embauche que vous étiez perfectionniste ?

Prenez le temps de répondre à ses questions.

Être perfectionniste au travail, n’est plus un « défaut » populaire chez les employeurs. Vous vous souvenez du spectacle de Martin Matte « Condamné à l’excellence » ? Le titre le décrit bien. L’excellence est une utopie. C’est un but que l’on souhaite atteindre et qui trop souvent nous amène au fameux BURN-OUT.

Prenez un pas de recul. Réfléchissez.

Comment pourriez-vous calmer le hamster qui tourne en boucle dans votre tête ?

Comment faire pour réduire nos attentes trop élevées envers nous-mêmes ?

Comment cohabiter avec ce problème de santé mentale au travail ?

Voici quelques trucs :

Bien oui, il vous faudra accepter de ne pas être parfait. Je sais, je sais, ce n’est pas facile pour tous, mais petit rappel, personne ne l’est.

Cultivez votre estime de soi par la réalisation de petites victoires quotidiennes. Prenez de l’initiative au boulot, mais amusez-vous au lieu de fixer seulement sur le résultat.

Faites un plan avec votre supérieur en lien avec ses attentes réelles et mettez-vous des limites. Vous n’êtes pas un super héros. (Désolé de briser votre bulle...)

Osez parler de cette « problématique » avec votre patron. La communication est le premier pas vers une amélioration de votre état. N’hésitez pas non plus à consulter un professionnel. Certaines organisations ont des programmes de ce genre pour les employés. Demandez-le.

Et pour terminer, respectez-vous. Vous êtes un humain, vous commettez des erreurs et vous faites de votre mieux.

« L’échec est seulement une opportunité de recommencer d’une façon plus intelligente. » — source inconnue.